Qui êtes-vous ?

Ma photo
un regard, une pensée, une envie de connaitre , de me connaitre, de reconnaitre...Un bonjour d'un autre monde... celui du bonheur, du malheur... celui de la vie...celui de l'écriture,du récit...

Membres

jeudi 16 février 2017

J’ai cherché, tu m’as trouvée.

J’ai cherché tes chaussettes trainant sur le parquet,
J’ai cherché quelques miettes de  ton déjeuner,
J’ai cherché mon café sur la table de chevet,
J’ai cherché ton regard, trop souvent courroucé,
J’ai cherché tes outils, tes livres, tes mots croisés,
J’eus beau tout retourner
Je n’ai rien retrouvé.

Toutes ces nuits d’insomnie nous avons conversé
Nos rêves et nos peines nous avons recréés
Tu as lu sérieusement ton poète préféré
J’ai moqué "sérieusement" ton émotivité,
Tu sais, je me sens seule à tout réinventer.
Il y a trop longtemps…
Je veux te retrouver.

Ce matin ils sont là, nos enfants, nos amis,
Et je te cherche encore pour mieux les accueillir,
Ils ont l’âme si triste, qu’a-t-il pu se passer ?
Ils parlent doucement, comme pour se recueillir…
Toi, tu me tiens par la main et me donne un baiser.
Je ne te cherche plus,
C’est  toi qui m’as trouvée.

A mes parents,

mardi 14 février 2017

Retour...

Est-il possible à nouveau d'exister...
Après 6 longues années d'absence?
Toute une vie qui change,
Et qui reste la même.
Il me faut éclairer tout autrement mes peines
Et revenir enfin à ce qui me soutient.
Aurais-je enfin compris
Tout ce que je recherche?
Comme mes amis me manquent
Même s'ils sont virtuels.
Une vie qui s'en va
Une autre qui revient.
Une sérénité que je veux cultiver,
C'est l'âge direz vous ...
Joli mot "d'expérience",
ou simplement désir de nouveau me livrer
être encensée ou huée,
du bonheur retrouver.

lundi 6 décembre 2010

Anne, ma soeur Anne...(5)

« Pleure Anne, pleure, jolie petite enfant fragile »
Mais qui donc lui caresse doucement les cheveux ? Qui donc lui dépose un baiser léger sur le front ? Qui donc lui donne, sans rien lui demander en retour…

La petite sœur, bien sûr, celle qui l’attend pour grandir, qui lui montre le miroir, qui semble avoir tant besoin d’elle, et tant à lui apporter !
Mais Anne n’a besoin de personne pour se battre.
Qu’en sais tu, belle malade, c’est peut être cette caresse et ce baiser qui…
Non ! Non ! Anne se bat seule, pour elle, contre elle, contre la maladie, contre le sort qui s’acharne !!!!
Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle se bat, mais c’est la seule chose qu’elle sache faire…

Et…après des jours et des jours de souffrance et d’agonie, des mois de douleur et de découragement, contre toute attente, contre tout avis médical,
L’espoir pointe le bout de son nez…

- Mademoiselle…Je ne sais quoi vous dire … C’était impensable…C’est arrivé…Ca arrive parfois, rarement, vous êtes…C’est extraordinaire… Je ne dis pas guérie… Mais…

Anne le regarde… Non ! Elle le défie du regard ! Pas de merci ! Non ! Surtout pas, ce n’est pas lui qui a vaincu …

La petite sœur est là, souriante, son miroir est debout !
Debout ? Oh, petite sœur …

Anne titube encore, sur un amour disparu, une mère épuisée, un père inexistant, une sœur adoratrice, un frère (ah oui ? elle a un frère !!!!), une vie à apprivoiser…

Anne, ma sœur Anne…

Jour après jour, épreuves après épreuves, d’espoirs en déceptions, Anne reprend les rênes de sa destinée (tu te souviens petite sœur, quand nous galopions sur la plage ? comme ce temps là est lointain !).
Hier est passé, demain est ailleurs, aujourd’hui ?… c’est l’éternité…

Pour tous, Anne a changé.

Pour elle, non, elle vagabonde toujours dans ses rêves de pouvoirs, de domination…
Sa froide lucidité, ne se trompe pas sur les regards qu’elle croise.
Elle sait que cet oiseau fragile n’inspire guère de crainte. Elle sait que chacun la plaint, elle sait aussi qu’elle ne le supportera pas ! Elle sait aussi que la sollicitude des autres lui fait du bien et …que, peut être, elle pourrait essayer…
Elle pose doucement la tête sur l’épaule de la petite sœur.
Oui, elle va essayer, sait on jamais, peut être existe-t-il une « espèce » de bonheur compatible avec elle !!!! Une petite lumière qui s’allumerait…

Tout est bien.

vendredi 28 mai 2010

Anne, ma soeur Anne...(4)

Et c’est la maladie qui lui tombe dessus …
25 ans… Condamnée.
Les médecins sont unanimes, ils ne donnent pas cher de sa peau.
« Non, mademoiselle, le cancer est trop avancé…
- Non on ne peut pas opérer…
- Oui, une chimio, bien sûr, mais ce sera dur, très dur et…
- Bien sûr, on peut essayer !

Pour l’espoir, vous repasserez…
Mais Anne…
Vous l’avez déjà vu abandonner, vous ? Non, moi non plus !
La petite fille avide de pouvoir résiste, se bat, souffre, ne se plaint jamais.
Ce combat qu’on lui présente perdu d’avance, elle le livre, jour après jour. Elle sait qu’elle ne va pas le gagner, on le lui a trop répété pour qu’elle en doute, elle n’est pas idiote non plus, mais elle sait qu’elle n’a jamais cédé et qu’elle ne cédera jamais !!!
Têtue la gamine !!!
La seule d’ailleurs, autour d’elle plus personne ne la craint, plus personne ne l’admire, Don Quichotte et ses moulins à vent… Elle est pathétique !

A l’hôpital son père vient la voir.
Oh ! Ce silence !

Elle ne veut pas lui parler.
Surtout, ne pas lui crier sa haine à la figure, ni sa douleur, ni… ni…
Mais Anne est une personne. Simplement une personne, forte certes, mais un être humain!!!
Un être humain qui va mourir...
Qu’est ce qu’on fait dans ces cas là ? Comment se comporte-t-on avec un père qui vous a ignoré pendant 11 ans ? Un père qui ne vous a pas réclamé ? Vous non plus d’ailleurs, mais…c’est lui le père !!! Zut !
Elle lui demande de sortir…
Il insiste…
Elle hurle, louve blessée. Elle crache son venin, vipère pitoyable. Elle griffe, tigresse déplorable. Elle ne pleure pas, petite fille violée…
Elle ne voulait pas, elle voulait le couvrir de son mépris, montrer son indifférence, et c’est sa haine qui révèle son amour trahi, sa douleur d’enfant abandonnée.
Il n’a pas compris.
Il est parti.

Anne se calme, des larmes emplissent ses yeux, il va revenir, c’est obligé , il doit revenir…
Il ne revient pas.
C’est quoi un père ?

Seule, comme souvent, comme toujours...
Et dans le silence de ce lit d’hôpital, Anne pleure…

Tout est bien.

dimanche 4 avril 2010

Anne, ma soeur Anne...(3)

Anne traîne un peu partout, un peu sur tout, excès en tout genre…
Son frère dérive depuis longtemps.
Mais qu’en dire…il y aurait à dire…Si quelqu’un s’intéressait à lui…
Anne ne le voit plus beaucoup…
La petite sœur ? Le miroir n’est pas brisé, dommage, elle aurait peut être pu s’en sortir !
Pas de chance pour elle non plus, l’attraction d’Anne est presque intacte.

Et un matin…
Si, si, un matin, un matin comme un autre, enfin il était comme un autre avant qu’il ne devienne « le matin » !!!
Je disais donc :

Un matin, c’est l’amour qui la cueille au saut du lit, elle, Anne, la vilaine, le garçon manqué…
Eh oui l’Amour…
Elle va y croire Anne, comme toutes les filles de son âge, comme toutes les femmes…
Ou sont les violons ???

Un bras cassé comme elle, bien sur !
Mais, qu’importe, ils y ont droit ! Non ?

Ensemble, ils se réparent tant bien que mal. Elle plutôt bien, lui plutôt mal.
Elle ça va bien, lui ça va très mal, alcool, drogue, dépression…
Anne, ma sœur Anne …Non elle ne voit rien venir…elle est mal, elle pense même à en finir
Quelle vie ! Trop nul !!
Anne est là, pour lui, pour eux…
Elle le porte.
Une impression de déjà vu ? Se laissera-t-elle porter un jour ?
Ils sont heureux, pense t elle.
Bon, ok ! On n’est pas dans Alice au pays des merveilles…

Tu te souviens petite sœur quand maman nous racontait… le lapin…la reine des cartes…
Tu ressemblais à Alice toi, mais moi ? Moi ?
Pas facile d’être dans un conte pour enfant, quand on n’est pas celle que chacun voit, quand on ne pense pas que la vie sera belle, que la vie sera rêve…
Alors pourquoi divagues-tu Anne, ma belle, la vie est bien comme tu la pensais petite.
Moche, oui moche !!!
Cauchemar ?

Oh non ! Faudrait voir à ne pas exagérer, Anne, tu aurais pu naître dans les faubourgs de Calcutta !!!
Aller, on y retourne.

Anne est heureuse, elle aime, elle soutient, elle retient.
Il s’en sort…des fois … il retombe…souvent
Comme d’hab, elle est là…
Petite enfant fragile, perdue dans un monde minable qui commence à la dépasser, portée par une haine qui ne fait que la dévorer. Jamais, au grand jamais elle n’implorera une épaule pour pleurer.
Fier petit soldat, fusil au poing, pars pour le combat !
Quelle énergie !

Il est au fond du trou…

Elle le quitte!

Non, elle ne l’abandonne pas, elle se préserve, elle s’épargne.
C’est nouveau pour elle, elle a écouté des voix autour d’elle, c’est la première fois.
Ça fait drôle... C’est pas mal quand même.
Elle n’a pas pleuré, elle n’a pas cherché d’épaule, elle a seulement écouté.
Ce n’est plus son histoire…

Un autre demain va s’ouvrir.
Un demain comme …

Tout est bien.
Mais pour Anne rien n’est jamais comme ce devrait être !

samedi 6 mars 2010

Chomeur excusable

rien que pour rire

J'ai longtemps travaillé à Limoges
Puis j'ai été limogé...

J'avais retrouvé un boulot à Vire
Mais j'ai été viré...

Puis j'ai oeuvré à Lourdes
Et j'ai, malheureusement, été lourdé...

On me propose un job à Castres
J'hésite...

dimanche 28 février 2010

Anne, ma soeur Anne...(2)

Chaque jour succédant à lui-même, Anne grandit… se pliant aux règles, pour ne pas les épouser et pour ne pas les transgresser. Futée, elle a vite compris qu’il ne servait à rien de provoquer l’adulte, c’est lui qui a le pouvoir.
Car peu à peu Anne prend conscience que c’est le pouvoir qu’il lui faut conquérir. Elle sait qu’elle en possède déjà beaucoup, sur ses camarades qui ne prennent aucune initiative sans lui en parler, sur son père qu’elle mène par le bout du nez, qu’elle achète d’un sourire ou d’une minauderie, ce qui agace son frère au plus haut point. Celui là il est comme sa mère, pas dupe ! Mais sa mère, elle la tient par l’amour « maman, j’ai besoin de toi … Maman, je t’aime.. ». La toute petite sœur n’en parlons pas, Anne remplace pour elle tous les miroirs du monde, même celui de blanche Neige !!!Vous le croyez çà ?

Voila, Anne grandit.

Elle est une jolie jeune fille, pas vraiment belle mais intéressante, incontournable, pas cultivée, pas franchement instruite, pas diplômée, pleine de ressources.
Des copains, des amants…Pas d’amoureux.
Pas d’amoureux ? Quoique…
Enfin …Mais à quoi bon, IL ne la voit pas !!!
Les garçons la craignent, pas terrible pour l’amour avec un grand A !
LUI, il ne la craint pas, il ne l’a pas vue, tout simplement…
Anne oublie, elle n’est pas fille à s’écouter, et, tant pis pour lui !!!
Il ne saura jamais à quoi il a échappé !!
Elle n’est pas loin de penser « tant mieux pour lui ! »

Son père est parti. Une jolie jeune femme (« une pétasse !!! ») est passée par là. Il l’épouse, lui fait aussi trois enfants. Jalouse, Anne ne veut pas les voir, ne veut plus le voir, et lui, ça l’arrange…

Tout est bien.

Sa mère fait ce qu’elle peut, et ce n’est pas grand-chose, petits boulots, petits revenus… Elle n’avait jamais travaillé, il ne voulait pas …Elle n’est pourtant pas inculte cette maman anonyme, issue d’un bon milieu (elle aussi), quelques études, une évasion par la lecture, beaucoup d’illusions vite oubliées, remplacées par les maternités rapprochées, elle les aime ses petits, enfin elle croit, mais ce n’est pas cela qui la fait avancer… D’ailleurs qu’est ce qui la fait avancer ? Qu’est ce qui peut faire avancer une jolie jeune femme dans cette ville rétrécie ? Dans cette époque ou l’homme est Roi, et la femme Maman !
Elle ne le sait pas.
Alors, elle avance.
Et les jours se suivent …et se ressemblent.

Tout est bien.