samedi 16 janvier 2010
Neige
Où est l’agitation
De ces petits matins…
Le voisin ne part pas ?
Ce jour est-il férié ?
Même les éboueurs …
Je dormais donc si bien ?
Les ai pas entendus !!!
Et la lumière blafarde
Qui diffuse partout,
Au-delà des persiennes ?
Que se passe t il donc ?
Trop tôt ?
Pourtant dans la pénombre
Les chiffres rouges annoncent bien…
Comme d’habitude…
J’ouvre l’œil toujours
A la même heure
Depuis que je ne suis
Plus obligée de l’ouvrir.
Oh ! Ce silence !!!
J’entrouvre les volets…
Oh! Blanc immaculé !
Tempête de flocons
Tous les bruits effacés
C’est donc l’explication !
C’est dans un autre monde
Que je suis transportée…
Même les rires des enfants
Qui partent pour l’école
Ces boules de coton
Semblent les avaler.
Doucement,
Ne voulant pas troubler
Ce silence rassurant,
Je ferme la fenêtre, et…
Comme le paysage,
Encore anesthésiée
Je porte à mes lèvres
Ma tasse de café !
vendredi 15 janvier 2010
Cadeau de Noël
Petit être joueur,
Joie de te caresser
Je ne peux te garder…
Le cristal qui se brise
Vacarme insupportable
Martellement entêtant
Qui donc encore ici
Pourrait être détruit ?
Petit cadeau du cœur,
Porteur, dans tes
Yeux, des graines
De discordes…
Je ne peux te garder…
Ne plus jamais avoir
Telle responsabilité,
Quelle image
Reçoivent
Ceux que nos cœurs adorent ?
Quel moi, quels désirs
Ai-je donc suscité ?
Petit cadeau du cœur
Tes grands yeux me regardent,
Je ne peux te garder…
Qui a pu à ce point choisir sans hésiter
Tout ce bonheur trompé ?
Déception, tristesse
Et incompréhension.
Les mots ne passent plus
Les regards même se fuient
Il faut briser alors
La tension qui s’installe!
« Bon !!! c’était une erreur,
Allez n’en parlons plus … »
Mais au fond de nos âmes
La blessure est réelle
Et aucun en ce jour
N’oubliera ce noël…
jeudi 14 janvier 2010
Petit Félin
Je t’appelle et tu fuis...
Je te cherche partout,
Où as-tu disparu ?
C’est un bouchon pendu
Qui te ramène à nous,
Attention petit fou
Noisette tout près te guette
Que peut-elle donc penser ?
Quand sur son territoire
Tu sembles t’installer.
Tu es bien sûr de toi
Bien que très apeuré,
Entre le frigidaire
Et le panier d’osier,
Tu observes…
Et soudain le miroir
Te renvoie ton reflet, et là…
C’est la panique
Tu cours, tu cognes,
Te perds, te retournes, hésites,
Miaulements déchirants,
Viens, viens,
Mon tout petit
Même Noisette si calme
Serait presque affolée…
Et sans raison aucune
Tel objet insolite,
Capte ton attention et
Tu reprends l’affut,
Attitude instinctive
Qui te viens de si loin,
Innée, jamais apprise…
Et l’esprit détourné, tu reviens doucement…
Là, des genoux avenants
T’écoutent ronronner,
La seconde passée, tu dors…
Et me voila coincée,
Pour ne pas t’effrayer
Attendre pour bouger
Que tu sois réveillé…
Et Noisette,
A mes pieds
S’est lovée
Et ronronne,
J’aime à croire…
Apaisée…
vendredi 8 janvier 2010
Solitude
Que le livre parle de solitude ou de camaraderie,
Paul Auster
« L’invention de la solitude »
lundi 4 janvier 2010
Beethoven
Nous sommes dans la foule…viens c’est par là …vite…ouf ! Assis ! Enfin !
Plus un bruit…les secondes s’égrènent, on dirait des heures…Ce silence est assourdissant, le rideau s’ouvre…
Grandiose ! Tu presses ma main…
Là devant nous, tous ces musiciens ? Combien peuvent-ils être ? Noir et blanc, blanc et noir…
Applaudissements.
Le chef d’orchestre frappe son pupitre de sa baguette : «Messieurs…
Toujours ce silence…
Et les premières notes envahissent l’espace…la pression de tes doigts se fait plus légère, nos yeux se croisent, nos souffles s’effacent, nos cœurs se mettent au diapason l’un de l’autre et de la musique, nous communions dans une extase qui semblent n’avoir ni commencement ni fin…
L’univers n’existe plus …
Le temps n'existe plus...
La 9eme symphonie… LA 9eme…
Les Folles Journées …
Les dernières notes...
Comme le plongeur qui remonte d’une apnée prolongée peu à peu la réalité reprend ses formes, le décor réapparait, nos sens, un moment occultés, retrouvent leurs fonctions, un sourire gêné, un baiser furtif, tes doigts s’accrochant aux miens,
Pas encore les mots…
Il faut revenir … à nouveau le silence !
Une vague s’élève … une foule debout…un tumulte monte de la salle précédant un tonnerre d’applaudissements…
Pas encore les mots…
Rappels…
Rappels…
La scène se vide, tout cela semble encore irréel, chacun n’ose bouger, n’ose rompre la magie…
Et peu à peu l’un se lève, un autre, et puis tous…
Tu me regardes... et ensemble nous ne trouvons rien d'autre que : « waouh…. »
Quelle émotion !
Ça y est le charme est rompu ! Ouf ! La pression peut retomber, les mots peuvent revenir troubler l’enchantement…La foule est encore sage mais très vite elle va se réveiller…Nous bousculer, nous ramener vers une réalité oubliée…
« Ton papier !!! »
Comme par miracle, les mots viennent seuls s’imprimer… « Merveilleux…Envoutant…Stupéfiant…Magique... »
Bel article !!!
Folle Journée
dimanche 3 janvier 2010
Petits êtres du grand chêne...
PetitSol’ et PetitBruin’sont deux amis, ils vivent dans le grand chêne de l’allée, près de la maison de Martin.
Bien sur si Martin avait habité un pays de soleil et de sécheresse, l’histoire eut été quelque peu différente… et si semblable …
Mais quelque soit son lieu de vie, Martin est un enfant qui a beaucoup d’imagination…
PetitSol’ et PetitBruin’ en sont ils le fruit ?
PetitBruin’ est gai, enjoué, rieur, d’une vitalité enviable, tout à l’opposé de PetitSol’, si triste, si mélancolique…
Martin est inquiet pour PetitSol’, il sait que ses besoins vitaux ne sont pas satisfaits, et il le sent dépérir un peu plus chaque jour sans savoir que faire.
Car voila justement, ce qui tourmente Martin, jour après jour… Ses deux amis ont des besoins très différents. Pour PetitBruin’ c’est simple, il a besoin d’eau pour vivre et de l’eau il en trouve dans la rivière qui coule un peu plus loin de la maison de Martin.
Chaque jour, en allant à l’école, Martin emmène PetitBruin’ au bord de l’eau, il le laisse s’y ébattre quelques minutes et la vie de PetitBruin’ peut continuer à sourire.
Pour PetitSol’ tout est plus compliqué. Pour vivre il a besoin de soleil !
Mais le soleil n’est pas comme l’eau, il n’est pas présent chaque jour quand Martin part à l’école, et même parfois il reste plusieurs jours sans se montrer, et PetitSol’ dépérit.
Les matins où Martin aperçoit le soleil derrière le rideau de sa chambre, il se dépêche d’aller chercher PetitSol’, de l’emmener au milieu de la cour, de le regarder s’ébattre, se gorger de cette nourriture si rare.
Ces jours là les trois amis sont les plus heureux du monde et vous pourriez presque les entendre rire depuis la cour l’école…
Martin aimerait aider davantage PetitSol’ et il est très malheureux de ne pouvoir faire plus. Il aimerait tant voir ses deux amis rire et jouer tous les jours, comme ces jours de grand soleil.
Il aimerait voir la vie de PetitSol’ sourire comme celle de PetitBruin’.
Mais dans cette région pluvieuse, le soleil de fait rare, et lorsqu’il se montre, il jour à cache-cache avec son copain le grand château d’eau.
Martin sourit en pensant que PetitBruin’ n’aime pas le grand château d’eau, il n’aime pas imaginer que celui-ci met l’eau en prison…
En prison…
La voila l’idée !!!
Martin se précipite à l’école, réquisitionne les ardoises de tous ses copains et fabrique un immense panneau solaire au beau milieu de la cour.
Et il attend…
Il attend…
Une seule journée ensoleillée, et toute cette lumière emprisonnée dans ce magnifique panneau de la cour va permettre à la vie de PetitSol’ de sourire pour longtemps…
La nuit peut tomber, Martin peut enfin s’endormir, dans la grande maison au bout de l’allée, pas si loin du grand chêne, en rêvant de ses copains… PetitSol’ et PetitBruin’ sourient, demain sera encore une belle journée, même si le soleil ne brille pas derrière les rideaux, même s’il ne joue pas à cache-cache avec le château d’eau…
Leur copain Martin est un génie, le génie de tous les PetitSol’ et les PetitBruin’ du grand chêne, de tous les Petit’… de la nature !