Anne traîne un peu partout, un peu sur tout, excès en tout genre…
Son frère dérive depuis longtemps.
Mais qu’en dire…il y aurait à dire…Si quelqu’un s’intéressait à lui…
Anne ne le voit plus beaucoup…
La petite sœur ? Le miroir n’est pas brisé, dommage, elle aurait peut être pu s’en sortir !
Pas de chance pour elle non plus, l’attraction d’Anne est presque intacte.
Et un matin…
Si, si, un matin, un matin comme un autre, enfin il était comme un autre avant qu’il ne devienne « le matin » !!!
Je disais donc :
Un matin, c’est l’amour qui la cueille au saut du lit, elle, Anne, la vilaine, le garçon manqué…
Eh oui l’Amour…
Elle va y croire Anne, comme toutes les filles de son âge, comme toutes les femmes…
Ou sont les violons ???
Un bras cassé comme elle, bien sur !
Mais, qu’importe, ils y ont droit ! Non ?
Ensemble, ils se réparent tant bien que mal. Elle plutôt bien, lui plutôt mal.
Elle ça va bien, lui ça va très mal, alcool, drogue, dépression…
Anne, ma sœur Anne …Non elle ne voit rien venir…elle est mal, elle pense même à en finir
Quelle vie ! Trop nul !!
Anne est là, pour lui, pour eux…
Elle le porte.
Une impression de déjà vu ? Se laissera-t-elle porter un jour ?
Ils sont heureux, pense t elle.
Bon, ok ! On n’est pas dans Alice au pays des merveilles…
Tu te souviens petite sœur quand maman nous racontait… le lapin…la reine des cartes…
Tu ressemblais à Alice toi, mais moi ? Moi ?
Pas facile d’être dans un conte pour enfant, quand on n’est pas celle que chacun voit, quand on ne pense pas que la vie sera belle, que la vie sera rêve…
Alors pourquoi divagues-tu Anne, ma belle, la vie est bien comme tu la pensais petite.
Moche, oui moche !!!
Cauchemar ?
Oh non ! Faudrait voir à ne pas exagérer, Anne, tu aurais pu naître dans les faubourgs de Calcutta !!!
Aller, on y retourne.
Anne est heureuse, elle aime, elle soutient, elle retient.
Il s’en sort…des fois … il retombe…souvent
Comme d’hab, elle est là…
Petite enfant fragile, perdue dans un monde minable qui commence à la dépasser, portée par une haine qui ne fait que la dévorer. Jamais, au grand jamais elle n’implorera une épaule pour pleurer.
Fier petit soldat, fusil au poing, pars pour le combat !
Quelle énergie !
Il est au fond du trou…
Elle le quitte!
Non, elle ne l’abandonne pas, elle se préserve, elle s’épargne.
C’est nouveau pour elle, elle a écouté des voix autour d’elle, c’est la première fois.
Ça fait drôle... C’est pas mal quand même.
Elle n’a pas pleuré, elle n’a pas cherché d’épaule, elle a seulement écouté.
Ce n’est plus son histoire…
Un autre demain va s’ouvrir.
Un demain comme …
Tout est bien.
Mais pour Anne rien n’est jamais comme ce devrait être !